Citations correspondant à « effrayé » : 52 citations trouvées dans le Littré (40 affichées)
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La solitude effraye une âme de vingt ans MOLIÈRE Mis. V, 7 solitude
De mon front effrayé je craignais la pâleur RACINE Brit. III, 7 effrayé, ée
Et le Tibre effrayé regorgeant de carnage DELILLE Én. VI regorger
Renaîtra-t-il jamais un autre ami de la vérité que mon sort n'effraye pas ? ROUSSEAU Lett. de la Montagne, 5 renaître
Le poids de mes habitudes m'accable, la multitude et la grièveté de mes offenses m'effraye BOURDALOUE Pensées, t. II, p. 159 accabler
Bientôt la mort va me dérober au présent qui m'attriste et à l'avenir qui m'effraye MAINTENON Lettre au card. de Noailles, 31 déc. 1711 dérober
Dans l'éloignement où il voit les hommes, il est effrayé de leur petitesse LA BRUYÈRE I éloignement
Et du peuple effrayé le plus pressant souci Est de sauver sa vie en lui criant merci TRISTAN Panthée, II, 3 merci
On le voit [Mélanchthon] sans cesse effrayé par les tristes conjonctions des astres BOSSUET Variat. V conjonction
Léontius fut effrayé ; il jeta quelques soupirs, et se retira fort en colère ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. VIII, p. 84 jeter
Et le monde effrayé Vous regarde déjà comme un homme noyé BOILEAU Sat. IX noyé, ée
On mène un coursier ombrageux à l'objet qui l'effraie, afin qu'il n'en soit plus effrayé ROUSSEAU Hél. IV, 14 ombrageux, euse
Ne trouverai-je pas ici un homme de coeur ? en vérité, quand on en cherche, on est effrayé de sa solitude MUSSET On ne badine pas avec l'amour, III, 7 solitude
Ces démarches extraordinaires, où la singularité de l'événement, où le soulèvement public nous effraye MASSILLON Confér. Voc. à l'ét. eccl. 1 soulèvement
Triste jouet des vents, victime de leur rage, le pilote effrayé.... RACINE L. Relig. ch. II victime
Quand le Tigre, effrayé, de ses grottes profondes Jusqu'aux monts d'alentour fit dégorger ses ondes ROTROU Bélis. V, 5 dégorger
Inquiète, troublée, Je ne me sentais pas assez dissimulée ; De mon front effrayé je craignais la pâleur RACINE Brit. III, 7 dissimulé, ée
Ce nom de Sakountala aura effrayé la masse liseuse comme une menace d'exotisme et d'érudition ASSELINEAU Mélang. tirés d'une petite biblioth. romantique, Paris, 1866, p. 122 exotisme
Le roi lui-même, qui n'avait point encore vu de près les Romains dans un combat en forme, en fut effrayé ROLLIN Hist. anc. t. VIII, p. 225, dans POUGENS forme
Il s'attendait à me trouver fort effrayé du décret que la Sorbonne allait fulminer contre moi MARMONTEL Mém. VIII fulminer
L'ours effrayé [l'homme du Nord] regagne sa tanière, Loin du soleil qu'il voulait disputer BÉRANGER Malade. tanière
Et moi, tout effrayé d'un si tragique sort, J'accours pour vous en faire un funeste rapport CORNEILLE Rod. v, 4 tragique
[Luther] dans la première jeunesse, effrayé d'un coup de tonnerre dont il avait pensé périr BOSSUET Var. v, 1 penser [1]
On dit que le chancelier est fort effrayé de l'érésipèle de M. de Nesmond, qui l'a fait mourir ; il craint que ce ne soit une répétition pour lui SÉVIGNÉ à Pompone, 1er déc. 1664 répétition
En vain le genre humain, effrayé par le sentiment de son crime, cherche des victimes pour les subroger en sa place BOSSUET 2e sermon, Passion, 2 subroger
J'étais effrayé du dépit qu'elle [Mme de Maintenon] concevrait de voir Chamillart lui déserter et passer du côté de ses ennemis SAINT-SIMON 190, 44 déserter
L'Église s'effraye parfois de ces ardeurs de l'imagination et de ces désirs du combat ; elle y devine moins le renoncement que l'inassouvissement de l'âme RIVIÈRE Rev. des Deux-Mondes, 15 oct. 1875, p. 845 inassouvissement
Dans les horreurs de l'orage, le nautonier effrayé dit un adieu éternel aux flots ; mais, aussitôt que la mer est un peu apaisée, il se rembarque BOSSUET 4e sermon pour le 1er dim. de carême, 1 nautonier, ière
Bernoulli, effrayé des calculs de Fatis, se mit à chercher par une autre voie le solide de la moindre résistance, et ne fut pas longtemps à le trouver D'ALEMBERT Éloges, Bernoulli. résistance
Je suis effrayé de la difficulté de faire des vers français, et je ne m'étonne plus que Despréaux employât deux ans à composer une épître VOLTAIRE Lett. Thiriot, 29 nov. 1738 vers [1]
La nuit effraye naturellement les hommes, et quelquefois les animaux ; la raison, les connaissances, l'esprit, le courage délivrent peu de gens de ce tribut ROUSSEAU Ém. II nuit
On le trouve même dans Racine avec ce genre : Ah ! si d'une autre chaîne il n'était point lié, L'offre de mon hymen l'eût-il tant effrayé ? RACINE Bajaz. III, 7 offre
Déjà prenait l'essor, pour se sauver dans les montagnes, cet aigle dont le vol hardi avait d'abord effrayé nos provinces FLÉCHIER Tur. prendre
Déjà prenait l'essor, pour se sauver dans les montagnes, cet aigle dont le vol hardi avait d'abord effrayé nos provinces FLÉCHIER Turenne. sauver
J'ai été effrayé de ces questions [sur Dieu] que je me suis faites à moi-même ; c'est un poids immense que je ne puis porter ; pourrai-je au moins le soulever ? VOLTAIRE Memmius, 3e lett. soulever
Oh ! dit-il, j'en fais faire autant Qu'on m'en fait faire ! ma présence Effraye aussi les gens ! je mets l'alarme au camp LA FONTAINE ib. II, 14 alarme
Je ne vous célerai point que l'exemple de Calas effraye les Sirven.... il faut pourtant ou qu'ils perdent leur bien pour jamais, ou qu'ils purgent la contumace VOLTAIRE Lett. à M***, 19 avr. 1765 purger
Il [le péché] nous paraît moins hideux, parce qu'on n'est jamais trop effrayé de ce qui nous ressemble MASSILLON Car. Pass. trop
La multitude des livres effraye ; mais, après tout, on en use avec eux comme avec les hommes, on choisit dans la foule VOLTAIRE Lett. Thiriot, 12 juill. 1769 user
Oh ! dit-il, j'en fais faire autant Qu'on m'en fait faire ! ma présence Effraye aussi les gens ! je mets l'alarme au camp ! Et d'où me vient cette vaillance ? LA FONTAINE Fables, II, 14 camp